A l’approche des élections présidentielles françaises, la
politique s’invite dans les assiettes avec une reprise en main par les
citoyens. Après l’organisation d’une
journée OFF le jour de l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris pour
réfléchir sur une agriculture différente où tout ce qui est produit par la
terre ne peut être considéré comme une marchandise banale, une nouvelle tribune
demande aux candidats à l’Elysées « un droit au bien manger ».
Elle constate une fracture alimentaire entre une frange de privilégiée de la
population qui a accès à une éducation du goût et à des produits de qualité́,
tandis que la majorité́ des citoyens est soumise à un paysage de consommation
dicté par la grande distribution. Une autre fracture sépare le monde agricole
des consommateurs. L’industrialisation massive de l'agriculture française
aboutit à ce paradoxe : la plupart des agriculteurs, soumis à la culture
intensive, ne nourrissent plus leurs concitoyens. La course à la productivité́,
à l’export, et aux tarifs les plus bas, a eu pour conséquence l’anéantissement
de l’agriculture vivrière de nombreux pays. Parmi les signataires de cette
tribune, hébergée
par le site Atabula, figurent les chefs de cuisine Olivier Roellinger, Michel
Troisgros,Michel Bras, Mauro Colagreco, Camille Labro journaliste culinaire,
Eric Roux porte-parole de l’observatoire des cuisines populaires, Franck
Pinay-Rabaroust, journaliste fondateur de la plateforme Atabula. Il y a aussi
des vignerons, des architectes, des historiennes, des artistes… Ces
personnalités proposent de favoriser des modes de productions raisonnés et d’instaurer
une éducation au goût dès l’école. Vous pouvez signez aussi cette tribune sur le site Atabula
et faire partie du mouvement.
Source photo Atabula