Sans
le coup de cœur de Napoléon III et l’architecte de génie d’Eugène Viollet-le-Duc,
le château de Pierrefonds serait resté à l’état de ruine romantique.
Entièrement reconstruit au 19
ème siècle, sa physionomie imposante d’un
château de moyen-âge avec ses huit tours, son donjon et son pont levis domine
la ville.
Financé sur ses fonds propre, Napoléon III et son épouse n’y ont
jamais mis les pied ! Il n’y a ni cuisine, ni salle à manger. La chambre de
l’impératrice décorée n’est toujours pas meublée.
Dès l’entrée dans la cour d’honneur,
je suis saisi par la beauté et l’élégance du lieu. Je note déjà le parti pris
de l’architecte, celui de s’amuser, de mélanger les styles architecturaux avec
des touches gothiques, renaissance, art nouveau. Il nous accueille avec un
bestiaire qui nous suivra partout, sculpté sur la pierre, dans les boiseries !
Une fois à l’intérieur, je suis saisi par le volume des salles, et les hauteurs
sous plafond. La chapelle, ornée d’une figure de pèlerin de Saint Jacques de
Compostelle donne le vertige.
Chaque salon de réception, chaque pièce bénéficient
de décors muraux, très colorés, exécutés au pochoir.
On y retrouve l’emblème du
porc-épic, de Louis XII, et la salamandre de François 1
er. C’est la
salle des Preuses qui m’a le plus impressionné. Elle fait 52 mètres de long,
9,50 mètres de large et 12 mètres de haut.
Avec une décoration polychrome, elle
est décorée au fond d’une imposante cheminée qui représente l’impératrice avec
ses dames de compagnie. Cette salle fut utilisée en galerie de bal, salle de
réception et bénéficiait du confort moderne de l’époque : elle est
chauffée !
La salle de garde de la même taille un étage plus bas conserve
les vestiges archéologiques collecté par Viollet-le-Duc. Après avoir passé par
ces belles salles, les chemins de ronde, les passerelles, je suis impressionné
par l’extravagance créative de l’architecte qui nous offre un vrai décor de cinéma.
D’ailleurs, de nombreux tournages s’y sont déroulé avec
Les Rois Maudits,
Peau d’Âne, Jeanne d’Arc !