C’étaient les bourriches d’huîtres exposées à l’entrée du restaurant qui nous ont fait franchir le seuil ! Ce restaurant « L’entre deux », situé dans cette partie bobo du village Jourdain de Paris a tout pour plaire : un décor de bistrot traditionnel avec tables, chaises et parquet en bois, rehaussés de touches couleurs pétillantes par son mur bleu, ses fauteuils en cuir rouge et des cousins jaunes. La déception fut grande lorsque le serveur nous annonçait que les huîtres n’arrivaient que le lendemain, nous qui pensions faire un dîner d’huître ! Nous sommes contraints donc de nous rabattre sur la carte. Voici mon choix.
Couteaux poêlés à l’anis
Cette entrée m’a séduit d’emblée, tant les couteaux sont rarement proposés. Sa cuisson est délicate car la chair est assez ferme. Là, ils sont juste poêlés au beurre, puis déglacés avec une crème fleurette dans laquelle on avait fait infusé de l’anis étoilé. C’est tout simplement bon. Pour la petite histoire, pour les pêcher à marée basse, il suffit de détecter dans le sable des petits trous en forme de 8, puis saupoudrer de sel fin. Croyant la marée haute arrivée, le couteau sort du sable !
Cochon ibérique (pluma), poivrons doux et risotto
La pluma est le meilleur morceau du fameux cochon ibérique. Nourri au gland, il donne une chair savoureuse et plus particulièrement cette pièce de pluma, enrobée d’une fine couche de graisse qui apporte du parfum supplémentaire au moment de la cuisson.
La pluma est une pièce rare car un cochon d’un poids moyen de 160kg n’offre que deux plumas de 180g environ chacun. Elle est parfaite juste poêlée ou grillée. Dans ma dégustation, la pluma est juste poêlée, accompagnée d’une sauce à base de poivron rouge nature avec son goût sucré. Le risotto est la touche moelleuse, juste farci dans des poivrons doux.
Tarte fine pêche à la lavande, confiture de lait
Certes, nous ne sommes plus dans la saison des pêches. C’est la présence de la lavande qui m’a attiré. J’avais découvert la lavande en cuisine grâce à Olivier Etcheverria « La lavande, 10 façons de le préparer ». Une présence discrète de la lavande donne plus de caractère à la pêche, avec des souvenirs du sud, de soleil, de Provence. Je pensais que la confiture de lait apporterait un plus à la dégustation sauf que la tarte est déjà très sucrée. Dommage que la pâte feuilletée était trempée. Il manque ce petit croustillant qui lui donne ce supplément d’âme.
Mes vis-à-vis avaient pris en entrée un bonbon croustillant au chèvre, avec sa petite salade ; un foie gras et son pain d’épice (dommage car le foie gras était sans goût). En plat, du saumon poêlé avec des légumes vapeur et un beurre blanc, un fricassé d’escargot. En dessert, un vacherin aux framboises, un chocolat moelleux et sa glace à la vanille. La carte reste très classique. Ce restaurant vous est recommandé si vous n’êtes pas pressé !
Pour les 3 plats, 28€.
L’entre deux, 115 rue de Belleville, Paris 19
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