C’est toujours avec une grande émotion que je retourne dîner au restaurant Bofinger. Cette brasserie, à quelques pas de la place de la Bastille à Paris, fondée en 1864 possède une âme, une atmosphère, un décor. J’adore le rituel de l’accueil, le ballet des serveurs qui portent les plateaux et les assiettes avec élégance, la tenue de la brigade, ces nappes, ces serviettes si bien amidonnées. La raison de ma visite ? Tout simplement, profiter du gibier de saison qui était à l’honneur. Voici les mets dégustés.
Terrine de sanglier aux fruits secs, gelée de pinot noirLa marinade au pinot noir équilibre les saveurs marquées du sanglier. Une terrine exquise, moelleuse. Certains fruits secs apportent la douceur et le croquant en bouche.
Velouté d'artichaut Breton, mouillettes au beurre de truffeTout simplement parfait, moelleux en bouche. Le velouté est transcendé par le goût délicieux des artichauts, sublimé par quelques giclées d’huile de truffe et les mouillettes au beurre de truffe.
Demi colvert rôti, pommes croustillantes aux marrons confits.La cuisson du colvert est parfaite : rosé. Il est servi sur un cercle de pomme de terre croustillante accompagné d’un jus confectionné avec d’autres carcasses de colvert.
Dommage que la taille du colvert soit si petite !
Noix de veau fermier " Label Rouge", sauce aux morilles, poêlée de spaetzles fraîchesUn veau de qualité, dans une sauce délicieuse aux morilles, généreusement crémée.
Les spaetzles, bien moelleuses et croustillantes, nous rappellent que nous sommes bien dans une brasserie alsacienne.
Minestrone de fruits exotiques, sirop aux épices, glace aux calissonsUn dessert très rafraîchissant au sirop légèrement acidulé, compensé pat la douceur de la glace et des amandes
Kouglof au pain perdu, crème glacée à la vanilleUn dessert très gourmand, légèrement alcoolisé. La portion est très généreuse et suffit pour deux personnes. Le titre de la recette ne le dit pas, mais il y aussi un pot de crème fouettée !
www.bofingerparis.com
Toujours sur le thème de la transmission, le livre « 



L’esthétisme de cette bûche rappelle 


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Après nous avoir proposé une commode, un escalier, toujours inspiré de son palace Plazza Athénée, son chef pâtissier Christophe Michalak nous propose cette année son « 
Dans une autre série, « South Park », vous avez également des chefs invités dans une épisode intitulé « Crème fraîche » que vous pouvez visionner 


Sadaharu Aoki est présent, avec sa dernière collection crée avec Anne Sophie Pic. Vos yeux seront éblouis par la palette des couleurs de ces chocolats aux saveurs si délicates et métissées. C’est l’un des stands les plus photographiés. Vous pouvez également goûter à ses macarons ou à une gaufre au thé matcha, qui emprisonne un macaron confectionné sous vos yeux. Chez Christian Constant (ne pas confondre avec le cuisinier homonyme), vous pouvez découvrir la tablette de chocolat porcedana, un grand cru exceptionnel car toutes les graines de la cabosse sont de couleur blanche porcelaine. La saveur est douce, avec une pointe d’acidité sans aucune amertume. Les chocolatiers historiques comme Maiffert (depuis 1885) et Foucher (depuis 1819) sont également présents. Pierre Marcolini, le chocolatier belge nous présente ses « écrins noirs » issues de ses différentes plantations de chocolats. C’est l’un des rares chocolatiers à fabriquer sa propre couverture de chocolat. En dehors des figures classiques, vous pouvez vous faire fabriquer une paire de chaussure sur mesure à la chocolaterie Joséphine Vannier, déguster une tablette de chocolat « perroquet » décoré au pochoir par l’artiste Jérôme Mesnager chez via Chocolat. J’ai même découvert un chocolat qui vient d’un cru Vietnamien !
Vous verrez également le chocolat sculpté dès l’entrée, avec les artistes Natacha Mondon et Eric Pierre. Vous pourrez vous peindre le portrait avec du chocolat, et bénéficier de cours de cuisine gratuite avec le chocolat. Le mole, un des plats mexicains dont l’un des ingrédients est le chocolat vous est proposé en sandwich ! Entre deux bouchées, vos oreilles seront réjouies par la musique de mariachi !


Voici en exemple, le menu 
Parmi les « chefs femmes », Reine Samut nous propose un « Perdrix en salmis et rôties farcies », Flora Mikula, un « Macaronis farcis de lapin de garenne façon royale », Anne Sophie Pic, un « chevreuil, noisettes au poêlon, transparence de pamplemousse confit maison à l’arabica » (j’ai noté que les noisettes de chevreuil se cuisent en 2 temps, avec un repos de 5 minutes entre les deux séquences). Parmi les « chefs homme », William Ledeuil nous propose « Poule faisane, datte, pâte de sésame ». Son condiment est composé de datte, pâte de sésame, citron confit, gingembre, bouillon, jus de citron, gelée de piment mixé avant d’être passé au chinois. Ce condiment se marie bien aussi avec un poulet label rouge. En effet, s’agissant de chairs sauvages, les ingrédients évoqués dans le livre ne se trouvent pas facilement comme les bécasses ou les ortolans qui sont protégés ! Ce livre s’accompagne de belles images, avec chaque chef photographié à la manière des peintures hollandaises du XVIIème siècle.


Dans les créations déjà en vente, vous avez « Marie Antoinette », un macaron à la framboise, avec une crème à la rose, un confit de framboise, serti de framboises fraîches. Le « Lily Valley », un saint honoré à la violette (j’adore son esthétisme et la saveur de violette). Le « Désir », une pâtisserie tout en chocolat, avec une mousse au chocolat, du craquant au chocolat… Carl Marletti était ancien pâtissier au Café de la paix place de l’opéra . Ses créations sont toujours étonnantes, gourmandes, belles, sensuelles, avec des saveurs originales qui se complètent. A l’image des designers, chaque création est saisie par un croquis.

