Symbole d’exotisme, de vacances
et de voyages, l’ananas est un fruit très apprécié de
tous et nous paraît commun aujourd’hui. Pourtant, la journée d’étude qui lui
était consacrée le 22 juin 2018 au château
de Versailles, « L’ananas, le fruit
roi », nous rappelle que ce fruit
était jadis rare et réservé à l’aristocratie. Les premiers écrits européens sur
l’ananas remontent à 1493, lorsque Christophe Colomb le déguste pour la première fois
en Guadeloupe. Selon ce dernier « Il a la forme d'une pomme de pin, mais il
est deux fois plus gros, et son goût est excellent. On peut le couper à l'aide
d'un couteau, comme un navet, et il paraît très sain. » (d’où l’appellation
anglaise de pine apple).
Produit de la consommation globale, l’ananas
domestiqué par les Amérindiens, fut découvert par les Européens lors de la
conquête espagnole au XVIe siècle. Importé du Nouveau Monde,
notamment du Brésil et des Caraïbes, il fut cultivé sous serres dans les
jardins royaux en Europe dès la fin du XVIIe siècle, d’abord en
Hollande à Leyde. Portant un même nom, la plante, et son fruit, ont nourri
l’imaginaire des arts décoratifs (textile, mobilier et objets d’arts).
L’ananas-plante vit au jardin, l’ananas-fruit est goûté à la table, et tous
deux sont dotés d’une iconographie variée. Disponible en France tout au long de
l’année, le cœur de la saison de l’ananas se situe de décembre à mars. En
France, ce fruit était si apprécié par l’aristocratie, que Louis XIV en fit
planter à Choisy Le Roi pour faire plaisir à sa maîtresse madame de Maintenon !
Sa culture s’était poursuivie au potager du château de Versailles.
Le livre de Nathaly Nicolas-Ianniello « L’ananas, dix façons de le préparer » aux éditions
de l’Epure vous propose les meilleures recettes pour le mettre en valeur.
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