Le fuit du jacquier, c’était un des fruits de mon enfance à
Madagascar. C’est avec plaisir que je le retrouve sur les étals des
primeurs du quartier indien, toujours à gare du nord à Paris. Dans le marché à
Tamatave, on l’appelle « palbé ». On l’appelle aussi en créole « petit
Jacques ». La taille du fruit est impressionnante. Elle est énorme et peut
peser jusqu’à 20 kilos. La peau est très
rugueuse.
Au moment de sa découpe, un liquide blanchâtre s’échappe du fruit.
Pour éviter que votre couteau et vos doigts ne soient englués avec ce latex, il
est recommandé de frotter vos mains avec de l’huile ainsi que vos couteaux.
Même si vous portez des gants, passez aussi ces derniers à l’huile. Des mains
huilées sont nécessaires pour extraire les petits fruits des alvéoles. Le fruit
a une forme ovale, de couleur jaune, très parfumé. La texture est croquante et
la saveur sucré et fraîche. Le petit fruit renferme un noyau, qui peut être
bouilli et consommé. Son goût rappelle celui d’une châtaigne. Ces noyaux sont
utilisés dans les plats de viandes mijotées, en place et lieu de la pomme de
terre par exemple. Le fruit entre aussi la composition des plats « carry ».
Dans les épiceries du quartier indien, le jacquier est vendu à la coupe. La
portion est suffisante pour une première découverte. Vous pouvez déguster le
fruit nature, au bien l’associer comme ingrédient à une salade salée ou pour
amener une touche d’exotisme à votre salade de fruits de l’été.
Pour ceux et
celles qui n’ont pas la chance d’avoir des vendeurs indiens, les petits fruits
de jacquier, délestés de leur noyau sont vendus aussi en boîte, conservés dans
un sirop. Ils sont aussi excellents.