Si vous vous rendez la semaine prochaine au festival inter-celtique de
Lorient, prévoyez si possible, une journée de plus pour vous rendre à Pont
Aven. Cette escapade à Pont Aven, à moins de 40 minutes en voiture de Lorient
va vous ravir. Cité des peintres depuis 1850, vous pourrez visiter le musée flambant neuf
ré-ouvert depuis mars 2016.
La collection actuelle vous présente plus de 4500 œuvres
consacrées aux artistes de l’école de Pont Aven initiée
par Paul Gauguin et ses amis. Vous pourrez aussi déguster le fameux Traou Mad nommée aussi « galette de Pont Aven », un sablé épais inventé en 1920 par Alexis Le
Villain, boulanger de Pont Aven ! Traou Mad en breton signifie « bonne
chose ». Sa fille, Marguerite a dans les années 1950, a pérennisé l’entreprise
familiale jusqu’à devenir la biscuiterie Traou Mad telle qu’on la connaît
aujourd’hui. La recette reste inchangée par rapport à ses débuts : beurre
frais de Bretagne, œufs de poules élevées en Bretagne, blé français transformé
en Bretagne. La galette de Pont Aven, c’est une gourmandise bretonne
authentique aux saveurs intactes. L’autre plaisir de ces galettes, c’est l’alliance
de la gourmandise et de la peinture.
Les boîtes en carton ou en fer de ces
traou mad sont toujours illustrées avec des images bretonnes.
Des œuvres de
Paul Gauguin comme la célèbre « Ronde
des petites bretonnes » décorent les boîtes de biscuits qui
deviennent des collections ! Un logo associant traou Mad et Paul Gauguin
scellera ce lien. L’histoire de la peinture à Pont Aven est aussi délicieuse.
Depuis le milieu du XIXème siècle, la
ville a accueilli des colonies de peintres, venus chercher des sujets d’inspiration,
ainsi qu’un gîte et un couvert bon marché. C’est en 1864 que le destin de ce
village bascule. En juillet 1864, Henry Bacon, jeune peintre américain voyage
en diligence entre Concarneau et Quimperlé où il se rend pour prendre le train.
La diligence fait une escale à Pont Aven qu’il découvre donc par hasard. Il
tombe immédiatement sous le charme du village. De retour à Paris, il en parle à
ses amis artistes, comme Robert Wylie qui arrive à Pont Aven en 1865. Il y
reste jusqu’en 1876 en faisant venir aussi d’autres artistes majoritairement des
américains originaires de Philadelphia.
Une ancienne photo nous montre ces
peintres poser devant la pension Gloanec à la fin du XIXème siècle. La réputation
de Pont Aven est née.
Ce sont des difficultés financières qui amènent Paul
Gauguin à Pont Aven en 1886. Il
est venu à Pont-Aven sur les conseils de Jobbe-Duval dans ce « petit trou
pas cher ». La suite, vous le saurez en visitant le musée, en dégustant le
traou mad !