Visiter la vieille ville de Saint Malo, c’est découvrir la
splendeur passée de la Cité corsaire, avec ses grandes demeures comme l’hôtel d’Asfeld,
la maison de la Duchesse d’Anne de Bretagne, l’hôtel Magon. C’est découvrir
aussi la poésie de ses noms de rue, avec la rue de la Pie qui boit, la rue du
chat qui danse, la rue du Puit aux Braies…
C’est découvrir aussi tous les
grands personnages Malouins comme Jacques Cartier (1491-1557),
le navigateur qui « découvrit » le Canada et en prit possession au
nom de François 1er le 24 juillet 1534. En 1535, il retourna au
Canada, remonta le Saint Laurent jusqu’à l’actuel Canada. Il repose désormais à
la cathédrale Saint Vincent.
Mahé de la Bourdonnais (1699-1753).
Grand marin, il devint Gouverneur des îles de France et de Bourbon en 1734 et
contribua à l’implantation des Comptoirs Français des Indes. Renée Duguay Trouin (1673-1736). Corsaire de Louis XIV, il s’illustra
durant les guerres contre la Hollande et l’Angleterre. Il fut nommé chef d’escadre
en 1715, puis lieutenant général en 1728.
Pour mémoire, un corsaire fait partie
d’un navire civil autorisé par lettre de marque (autorisation royale) à
attaquer en temps de guerre les navires battant pavillon d’Etats Ennemis et
surtout son trafic marchand. Il ne faut pas les confondre avec les pirates.
Lors de la promenade sur les magnifiques remparts de la vieille ville, on
ressent des effluves de rhum et des épices. Certains restaurants et tavernes n’hésitent
pas à jouer sur l’imaginaire des corsaires sur leurs cartes et leurs enseignes.
Il y a aussi François René Chateaubriand (1768-1848).
Ecrivain et homme politique, il fut ambassadeur et ministre des affaires
étrangères.
Il laisse à la postérité sa recette de grillade de bœuf à la Chateaubriand, proposée dans de nombreux restaurants
de la ville dans les remparts. D’après la Larousse Gastronomique, cette recette
fut créée par son chef personnel Montmireil lorsqu’il était ambassadeur de France
en Angleterre.
La promenade dans les remparts vous ouvre à la beauté des
paysages à 360°C,
mais ouvre aussi votre appétit. C’est le moment de vous
laisser tenter par un far breton aux
pruneaux, aromatisé avec ce rhum qui vient de si loin,
ou de vous laisser
tenter par le kouing aman, cette
pâte à pain travaillée généreusement au beurre et au sucre à la manière d’une
pâte feuilletée. Il n’y a qu’une bolée
de cidre ou un thé chaud pour dissiper en bouche la sensation du gras.
J’ai
dégusté aussi la création du pavé
malouin (mille-feuille de quatre quart breton, garni de caramel au beurre
salé maison, ou de framboise, enrobé de pâte d’amande). Bref, toute en légèreté
à la mode bretonne ! La promenade dans les remparts, la natation en eau de
mer, la découverte du centre-centre- ville à l’intérieur des murs fortifiés
brûleront naturellement vos calories. A moins que vous ne décidiez de vos
promener, un cône de glace à la main, nappé de ce délicieux caramel au beurre
salé avec des amandes grillées !
De nombreux cafés vous attendent pour
faire une pause salutaire entre deux promenades.
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