La consommation des insectes est déjà présente dans
les cuisines du monde. Si vous partez pour Bangkok, dans chaque coin de rue,
vous pourrez déguster des araignées en friture. A Pékin, au Wanfgujing night
market, vous avez des brochettes de chrysalides de vers à soie, Au Mali, des
criquets en fritures. A Tokyo, on peut déguster des sauterelles au wasabi
accompagné de riz parfumé ! Pour ma première bouchée, j’ai dû surmonter mon « frein
culturel ». En effet, il faut dépasser la forme, sa présentation avant de
les porter en bouche. J’avoue une préférence pour les insectes en friture. En
2010, la FAO avait encouragé tous ses états membres à développer l’entomophagie,
c’est-à-dire la consommation de sauterelles, de larves, de criquets, de
punaises d’eau géantes qui offre de multiples avantages. Leurs qualités
nutritionnelles sont exceptionnelles, avec un meilleur rendement que les
protéines classiques. Pour produire 1kg de bœuf, il faut 10 kilos de végétaux.
Alors que pour les insectes, il faut qu’un à deux kilos ! En France, quelques
restaurateurs commencent à intégrer ces nouveaux ingrédients dans leurs
recettes avec deux stratégies : soit les présenter tels quels, soit les
camoufler dans les préparations. On voit même apparaître des boutiques
spécialisés ciblés insectes comme la boutique
en ligne Jimini’s avec en logo un criquet. Le message ? Plus besoin d’être
dans une grande ville pour les découvrir. Aucune excuse pour ne pas s’y mettre.
Avec la vente en ligne, vous pouvez
croquez des insectes avec vos amis à l’apéro ou les glisser dans votre
potée !
Un ouvrage signé Elisabeth Motte Florac
et Philippe Le Gall aux Puf François Rabelais « Savoureux insectes, de l’aliment traditionnel à
l’innovation gastronomique » y
décortique le sujet sur le plan historique et culturel avec des questions très
pratiques : est-ce que tous les insectes sont comestibles ? Qui en
mange dans le monde ? Comment les cuisiner ? Sont-ils bons pour la
santé ? Sont-ils déjà présents dans les produits alimentaires industriels ?....
Sur cette cuisine d’insectes, il faut se
lancer. C’est le premier pas qui compte !
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