Comme chaque année depuis 1914,
c’est dans le Salon Goncourt du restaurant Drouant à Paris que le jury a rendu
sa délibération. C’est Sylvie Salvayre, avec son roman « Pas pleurer » aux
éditions du Seuil qui remporte le prix tant convoité du Goncourt 2014.
Son roman est hanté par la figure de l'écrivain Georges Bernanos et la voix de
sa propre mère qui lui raconte au soir de sa vie la guerre civile de 1936 en
Espagne. Il raconte aussi une histoire d’amour impossible entre deux jeunes
gens issus de milieux sociaux et de clans politiques différents. Le
texte est truffé aussi avec la langue espagnole. Si le monde littéraire attend
avec impatience le nom du lauréat, j’attends avec impatience de connaître le
menu du déjeuner servi suite à l’annonce du prix, et signé encore cette année
par Antoine Westermann. Pour ce centenaire du Goncourt fêté à la table du
restaurant Drouant, le menu était le suivant :
Amuse-bouche
Coquilles Saint-Jacques et
gelée de poule au poivre noir de Madagascar
Homard breton rôti aux pommes
de reinette
Bar à la vapeur d’algues et
tartare d’huîtres, betteraves rouges confites et foie de canard poêlé au
vinaigre de xérès
Boudin et râble de lièvre,
sauce civet et mousseline de céleri
Fromage de chèvre de chez
Dominique Fabre
Omelette norvégienne
Pour fêter le 100ème anniversaire de résidence de l’Académie
Goncourt à la table de Drouant, les murs sont décorés avec des mots sur les
mets ! Des plaques dorées avec des citations de chacun des jurés
évoquant cette alliance entre table et livres décorent dorénavant la salle du
rez-de-chaussée du restaurant. « En cuisine comme en littérature, le grand
naît du sincère », proclame ainsi Philippe Claudel.
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