Plus de 100 ans après le voyage de Napoléon à Saint
Hélène, les objets qui l’accompagnaient dans son exil rejoignent pour quelques
mois sa dépouille aux Invalides. Petit
rappel historique : 18 juin 1815, la bataille de Waterloo sonne le glas de
l’Empire. Napoléon, vaincu, prend la route de l’exil. Craignant un éventuel
retour de l’homme des Cent Jours, l’Angleterre fait le choix de la dernière
demeure de l’Empereur : ce sera Sainte-Hélène, petite île hérissant ses reliefs
hostiles au milieu de l’Océan Atlantique. Napoléon y débarque avec ses plus
fidèles compagnons et s’installe à Longwood House, logis pour le moins modeste
dans lequel il finira ses jours. L’exposition « Napoléon à Saint Hélène, la conquête de la
mémoire » retrace la période de 1815 à 1830. En exclusivité,
elle présente le mobilier de Longwood House tout juste restauré et montré pour
la première fois au public hors de l'île. L’exposition nous parle de la vie
quotidienne de l’empereur à Saint Hélène, dont les objets liés à sa table, à sa
personne, à son intimité. Dans cet exil, on se rend compte que l’Empereur vit
malgré tout dans un certain faste.
Certains objets sont considérés comme des
reliques. Il y a sa magnifique vaisselle de table, ses couverts, ses verres, ses tasses à
café, et surtout sa boîte à thé chinoise. Elle est en laque noire, ornée en
avant de deux gros caractères chinois en laiton découpé, wen yuan, qui signifie
« cercle ou monde littéraire ». Les deux bandes de garantie en
papier, qui avaient pour but de sceller la boîte, sont encore présentes.
Pourquoi Napoléon possède-t-il cette boîte à thé chinoise ? Une affiche
qui fait la promotion de l’exposition dans la cour des Invalides nous propose
trois réponses. 1) Elle a été fabriquée
par les artisans chinois vivant à Saint Hélène. 2) L’empereur de Chine le lui a
offert lors de son exil. 3) Il s’agit d’une prise de guerre de Napoléon lors de
sa campagne de Chine. La réponse est dans l’exposition.
Dans la boutique du musée, vous pouvez même acheter des bonbons « Napoléon » !
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