Avec son livre « Paris au siècle des lumières » aux éditions le Robert, l'historienne Arlette Farge nous invite à un passionnant voyage à la rencontre des Parisiens du XVIIIe siècle et de leur quotidien en 4 grandes parties : Paris comme décor, le quotidien des parisiens, la vie en société, parler et se parler. Les besoins primaires comme pour se loger, se nourrir sont abordés dans le chapitre le quotidien des Parisiens.
Connaissez-vous le terme « regrattiers » ? Il s’agit de revendeurs des restes des repas et ils étaient 6000 revendeurs ! Quand on est pauvre, on mange les restes des autres classés en plusieurs catégories de « regrats », des tables de aristocrates, des bourgeois à ceux des domestiques. Pour ceux qui ont les moyens, ils se rendent chez les rôtisseurs, les charcutiers, les pâtissiers, les limonadiers, les boutiques et les cafés ! Il y a aussi les marchands ambulants qui proposent toute la journée des victuailles et des « oublis » (petits gâteaux secs). Je découvre que la livraison à domicile existait déjà, avec « les garçons limonadiers ». Arlette Farge nous rappelle aussi que la mode du restaurant naît en 1765 avec l’ouverture du « Champs d’Oiseaux » par un cafetier nommé Boulanger dans la rue du Louvre actuel, où les clients peuvent se restaurer sur une table individuelle toute la journée bouillon et mets délicats ! Elle nous rappelle que les lieux où l’on peut boire, manger sont aussi des lieux de sociabilité permettant d’échanger et de discuter, que Paris était déjà une cité de bistrots !
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