samedi 25 juin 2011

Dogon





Encore pour quelques semaines, vous pourrez découvrir la magnifique exposition du musée Quai Branly consacré au peuple Dogon du Mali. Une histoire culturelle depuis le Xème siècle jusqu’à nos jours, à travers plus de 300 œuvres, venus du monde entier, exceptionnellement réunis pour la première fois à Paris. Vous allez découvrir la statuaire Dogon, les masques, leur vie quotidienne.

Même sans connaître cette culture Dogon, vous serez rapidement fasciné par la beauté de cet art statuaire, de ces masques. Vous vous laissez envahir peu à peu par la représentation du monde des Dogon.
Associés au culte des ancêtres, les masques Dogon fabriqués à la mémoire des défunts - Masque Sirige, masque Kanaga, s'accompagnent souvent de masques zoomorphes dont la fonction est de protéger les vivants en récupérant la force vitale des êtres ou des animaux disparus. A la différence des statues, ces masques sont sculptés par des non spécialistes. La sculpture des statues appartient au forgeron qui exécute en public des œuvres dont la qualité dépend de la richesse de celui qui en passe la commande.

Dogon ou Hebbe signifie littéralement " païen "; soit celui qui refuse de s'intégrer à l'Islam. Les Dogon vénèrent le dieu Amma. Selon leur cosmogonie, il avait l'aspect d'un œuf. La statuaire Dogon présente toujours des têtes ovoïdes signifiant de ce Dieu du ciel.
Dans ces statues, vous pouvez admirer celle d’une figurine masculine tenant une houe à l’épaule, dune pileuse de mil ou d’une porteuse d’eau. Dès l’entrée de l’exposition, une pierre à moudre le mil nous rappelle qu’il est la céréale la plus prisée de l’alimentation des Dogon.

Les coupes et les auges du hogon sont exceptionnelles. Le hogon est le chef religieux des Dogon. Il est choisi parmi les hommes les plus âgés, après consultation des devins. Une fois choisi, il doit se soumettre à des cérémonies d’intronisation correspondant à une mort symbolique de son statut d’homme pour renaître dans celui d’un hogon. Ces cérémonies durent six mois. Durant cette période, il vit séparé de sa famille, ne doit avoir aucun contact physique avec autrui, ne peut sortir de sa maison, ni se laver, ni se raser. Ses repas lui sont servis et livrés dans des coupes spécifiques appelés ogo banya. Ils sont préparés par des jeunes filles impubères. Les coupes lui sont ensuite offertes lors de son intronisation ou lui sont transmis par son prédécesseur.

Les auges cérémonielles appelées « arches du monde » sont aussi sa propriété. Ornées de motifs symboliques et de figures religieuses, elles représentent l’arche de la création qu’Amma a envoyée du ciel pour transporter les premiers êtres vivants, les arbres, les graines et les céréales. La viande des animaux sacrifiés y est déposée.

www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/dogon.html

Pour prolonger cette exposition, passer aux travaux pratiques de collectionneur d'arts primitifs, d'arts bruts, rendez-vous à la Galerie 15, chez Jean Marc Sauvage, à une rue du musée du Quai Branly. Il saura vous faire partager sa passion des ces arts bruts, primitifs, africain, océanien.

Galerie 15, 15 rue de Montlessuy, Paris 7, tél 0145569991 /0681377600


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