Considéré comme l’alcool national en Chine (guo jiu 国酒),
le maotai 茅台酒est la boisson alcoolisée
incontournable de tous les banquets officiels, de tous les repas d’affaires et
représente un cadeau de prestige entre particuliers et dans les relations d’Etat.
Même en Chine, c’est un alcool haut de gamme. La bouteille de 50 cl à 53°C, 5
ans d’âge, vous coûtera 179€.Celle à 50 ans d’âge, 3400€. Certains millésimes
atteignent la bagatelle d’un million d’euros ! C’est la boisson « ferrari »
de la famille des baijiu白酒, des alcools blancs
distillés à partir de céréales dont les origines se confondent avec l’histoire
chinoise. Ils étaient déjà servis à la cour de la dynastie des Shang (1550-1050
av JC) et entraient dans de nombreux rituels d’Etat. L’histoire du maotai
remonte à 135 av JC. Les premières bouteilles produits étaient déjà élevées au
rang d’offrande impériale par l’empereur Wudi de la dynastie des Han. Fabriqué avec
du sorgho, du blé et une eau exceptionnelle, le maotai provient de la localité
du même nom, près de Zunyi dans la province de Guizhou, à la frontière avec le
Sichuan. Son processus de production comporte 8 fermentations et 9
distillations sur une période de sept mois. Il est élevé pendant au moins cinq
ans, avant d’être assemblée entre plusieures cuvées et mis en bouteille. Il est
produit par la société
Kweichow moutai贵州茅台.Une fois mis dans des
bouteilles en terre cuite ou en céramique, le maotai se bonifie avec le temps,
comme les grands vins français.
Parce que les baijiu restent encore inconnu de
beaucoup d’occidentaux, Jim Boyce, fondateur du site
China wine list of the year a décidé de célébrer le 8 août la première
journée mondiale du Baijiu世界白酒节dans
le
monde pour les promouvoir. Cette date n’est pas choisie au hasard. Un
double 8 est signe de bon augure dans la culture chinoise. Ainsi, c’est dans le
showroom parisien de la China Moutai France
que j’ai fêté cette première édition mondiale du baijiu avec le maotai en
majesté.
Lors de cet atelier de dégustation, nous avons eu trois flacons, un 38°C de 2010, un 53°C de 2015 et de 2013. Quel que soit les millésimes et le degré d’alcool, le maotai se reconnaît d’abord à la limpidité de sa robe. Pour une première initiation, il vous est conseillé de vous parfumer les mains pour ressentir les arômes avant de le déguster. Sur les arômes, je ressens des notes sucrée de fruits séchés alors qu’il n’y a aucun sucre dans la liste des ingrédients, de cacao. En bouche, l’attaque est franche et agressive, avec des notes épicées presque pimentée, de sauce de soja, de céréales torréfiées. Cette agressivité se lisse avec la maturation de l’alcool. Pour le maotai à 53°C, la cuvé 2013 présente plus de rondeur que celle de 2015. Mais cette sensation d’alcool en bouche est fugitive. Pour moi, ce maotai se marie merveilleusement avec des mets salés « gras », comme ces petits pâtés au porc laqué, ces petits pâtés au curry proposés en accompagnement de dégustation.
Pour un mariage franco-chinois, l’association avec le roquefort est aussi un must. En Chine, le maotai est servi tout au long du repas. Chaque convive autour de la table devait porter un toast à tour de rôle. De ce fait, comme pour notre dégustation, cette eau de vie est servie dans des petites coupes de 1,5 cl ! Les européens en affaires en Chine le savent. Lors d’un banquet, ils peuvent en boire plus de 20 coupes cul sec !
Lors de cet atelier de dégustation, nous avons eu trois flacons, un 38°C de 2010, un 53°C de 2015 et de 2013. Quel que soit les millésimes et le degré d’alcool, le maotai se reconnaît d’abord à la limpidité de sa robe. Pour une première initiation, il vous est conseillé de vous parfumer les mains pour ressentir les arômes avant de le déguster. Sur les arômes, je ressens des notes sucrée de fruits séchés alors qu’il n’y a aucun sucre dans la liste des ingrédients, de cacao. En bouche, l’attaque est franche et agressive, avec des notes épicées presque pimentée, de sauce de soja, de céréales torréfiées. Cette agressivité se lisse avec la maturation de l’alcool. Pour le maotai à 53°C, la cuvé 2013 présente plus de rondeur que celle de 2015. Mais cette sensation d’alcool en bouche est fugitive. Pour moi, ce maotai se marie merveilleusement avec des mets salés « gras », comme ces petits pâtés au porc laqué, ces petits pâtés au curry proposés en accompagnement de dégustation.
Pour un mariage franco-chinois, l’association avec le roquefort est aussi un must. En Chine, le maotai est servi tout au long du repas. Chaque convive autour de la table devait porter un toast à tour de rôle. De ce fait, comme pour notre dégustation, cette eau de vie est servie dans des petites coupes de 1,5 cl ! Les européens en affaires en Chine le savent. Lors d’un banquet, ils peuvent en boire plus de 20 coupes cul sec !
Si les Chinois apprécient cette sensation d’alcool
fort en bouche et cette saveur si chinoise, il n’en est pas de même de tous les
non-chinois. Pour cette raison, l’initiation au baijiu chinois passe par les
chemins des cocktails. Utilisé comme un ingrédient aromatique, il sied mieux au
palais des occidentaux.
L’histoire moderne du maotai est intimement liée au
maoïsme. En 1935, lors de la longue marche au cours de laquelle la guérilla
communiste fuit les assauts des nationalistes, l’armée rouge se retrouve dans
un village du Guizhou et découvre les vertus du maotai : désinfecter les plaies,
guérir leur diarrhées et se détendre !
Une fois au pouvoir, le premier ministre de Mao, Zhou En Lai déclara même que la longue marche a été un succès en grande partie grâce au maotai. Ceci explique qu’en 1951, il était déclaré alcool national. C’est ainsi que Zhou En Lai trinquait au maotai en 1972 avec le président américain Richard Nixon pour célébrer le renouveau de leurs relations diplomatiques, offrant ainsi une première visibilité internationale au produit. La première médaille d’or du maotai obtenue en 1915 à l’exposition universelle de San Francisco, ainsi que les autres médailles étaient restée connues que du milieu de spécialistes.
Une fois au pouvoir, le premier ministre de Mao, Zhou En Lai déclara même que la longue marche a été un succès en grande partie grâce au maotai. Ceci explique qu’en 1951, il était déclaré alcool national. C’est ainsi que Zhou En Lai trinquait au maotai en 1972 avec le président américain Richard Nixon pour célébrer le renouveau de leurs relations diplomatiques, offrant ainsi une première visibilité internationale au produit. La première médaille d’or du maotai obtenue en 1915 à l’exposition universelle de San Francisco, ainsi que les autres médailles étaient restée connues que du milieu de spécialistes.
Ainsi, déguster les baijiu, comme un maotai, c’est
se connecter avec la saveur du temps, de l’histoire ! C’est d’avoir le
privilège d’accéder à une boisson impériale, à une boisson d’élite proposée aujourd’hui
en cocktails dans certains palaces parisiens.
Vous pourrez acquérir des flacons de maotai
directement auprès du Showroom de China
Maotai France , chez certains cavistes ou dans les duty-free des aéroports
parisiens.
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