Dans son livre « Mets et merveilles », aux
éditions JC Lattès la romancière guadeloupéenne Maryse Condé revisite son parcours
littéraire à l’aune de ses plats favoris et de la découverte de nouvelles
saveurs au cours de ses nombreux voyages entre l’Afrique, la France, la
Guadeloupe, l’Inde, les Etats-Unis, le Japon, Cuba, Israël, la Jamaïque…
« Lorsque je reçois des invités pour la première
fois, en disposant les mets sur la table (…), je hasarde une plaisanterie,
toujours la même : “Vous allez aimer ! Je ne suis pas sûre d’être une
bonne romancière mais je suis certaine d’être une cuisinière hors pair.” Personne
ne rit. Jamais. C’est que dans leur for intérieur mes convives sont choqués :
"Quel sacrilège ! pensent-ils. Comment a-t-elle l’audace de
rapprocher littérature et cuisine ? Cela revient à mélanger des torchons avec
des serviettes, du jute avec de la soie de Chine." Le récit de mon
crime de lèse-majesté est l’objet de ce livre », annonce Maryse Condé dans
sa préface. « Etre une excellente cuisinière contribue aussi pour moi
à casser cette image d’intellectuelle, de militante et de féministe que l’on me
colle trop aisément », précise-t-elle.
Je ne connaissais pas cet auteur. Ce livre m’a donné l’envie de mieux la
découvrir. « Mets et Merveilles », c’est
plus qu’un livre sur sa cuisine. C’est un regard sur sa propre vie, sur un
parcours exceptionnel. Tout au long de ce livre, elle s’interroge : pourquoi la
cuisine est-elle si importante dans sa vie et dans son œuvre de romancière ?
Comment ces deux dons, celui d’écrire, celui d’inventer des plats, ont-ils
cohabité en elle, s’influençant, s’enrichissant mutuellement ?
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