Le sous-titre
du livre d’Yves Gagneux est très engageant « Les plaisirs de la table de
Balzac à Yourecnar ». Il s’agit du récit du « Grand Repas »,
véritable art de vivre à la française, vue par les grands auteurs. Ci-après la
présentation du livre « Le glouton, le gourmand et le gastronome »
par les
éditions Vendemiaire.
« Le mot seul gastronomie fait dresser toutes les oreilles ; le
sujet est à la mode » écrivait Brillat-Savarin en 1826. C’est au XIXe siècle,
en effet, que l’on voit se codifier un ensemble d’usages spécifiquement
français, organisés autour des arts et des plaisirs de la table.
Inévitablement, et savoureusement, la littérature s’en fait le reflet, des
dîners mondains du comte de Monte Cristo au surréaliste repas de cheveux de
Pieyre de Mandiargues, en passant par tous ceux que Balzac, Zola, Colette ou
Duras décrivent avec verve.Et à travers le repas, c’est toute la société que les écrivains interrogent. Pourquoi des règles de bienséance, et qui peut dire ce qui est « convenable » ? Les femmes doivent-elles montrer de l’appétit, peuvent-elles seulement boire ? Faut-il se réjouir de bien manger quand d’autres meurent de faim ? Le repas gastronomique est-il réservé à une élite fortunée ou s’offre-t-il à la portée de tous ?
Yves Gagneux éclaire ce subtil équilibre entre hédonisme, ritualisation et savoir-faire, qui forme la Bible des gourmets. La sensualité et la convivialité qui s’y expriment ont produit des pages inoubliables, qui subliment à leur tour l’idée même de gastronomie.
Parcours d’un moment de civilisation, reconnu par l’Unesco, depuis dix ans, comme patrimoine immatériel de l’humanité. »
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