Crées en 1638, les sucres d’orge des religieuses de Moret
sur Loing sont considérés comme l’une des plus anciennes confiseries de France.
Ils sont toujours proposés à la vente dans leur recette originale à Moret sur
Loing, sans aucun additif ni conservateur, sur le lieu même de leur création,
juste à côté de l’église Notre Dame.
Leur naissance était liée à la création du
couvent des Bénédictines. C’est sous la direction de la première Supérieure
Elisabeth Pidoux, cousine de La Fontaine, que les religieuses créaient la
recette qui les rendit célèbre dès 1638. En plus de ses qualités gustatives, on
lui prêtait aussi des vertus médicinales, conjuguant les bénéfices du sucre et
de l’orge. Ils connurent rapidement un immense succès auprès de la cour, et du
roi Louis XIV. La confiserie était connue comme soignant aussi les maux de
gorge, très prisés des grands orateurs comme Bossuet, Massillon…
Mais en 1781,
la fabrication s’arrêta suite au départ des religieuses pour un autre lieu de
foi. Ensuite, il a fallu la pugnacité de passionnés et des hasards de l’histoire
pour que ces sucres d’orges des religieuses de Moret parviennent jusqu’à nous.
Le musée
du sucre d’orge de Moret, installé dans un joli bâtiment au milieu de l’eau,
restitue cette belle histoire.
Vous pourrez admirer tout le matériel de
fabrication de l’époque (cylindre, balance, rouleaux…), comprendre les techniques
de fabrication via un film de présentation. Vous pourrez surtout les acheter sous
forme de berlingots ou en bâtonnets à la boutique historique près de l’église
notre Dame.
La recette reste toujours secrète. Nous savons qu’ils sont
fabriqués avec du sucre de canne qui venait d’Espagne à l’époque, avec le sucre
cuit dans une tisane d’orge. Le sucre à base de betterave n’existait pas
encore. La ville de Moret sur Loing a gardé son charme de ville médiévale.
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