Situé dans un joli bâtiment colonial entouré de hauts
buildings, le restaurant Bleu
Elephant à Bangkok sur Sathorn Road cultive le raffinement de la grande
gastronomie thaïlandaise dans un cadre nostalgique du passé !
Dès la porte
traversée, notre regard est séduit par les grands bouquets de fleurs d’orchidées,
l’accueil très souriant et chaleureux du personnel en costume traditionnel. On
oublie rapidement l’effervescence de la ville, le skytrain à quelques mètres,
les hauts bâtiments sans charme qui l’entourent. Vous êtes dans un espace-temps
soyeux, presque à l’abri du monde moderne.
Ce restaurant Blue Elephant de
Bangkok est devenu une étape incontournable des grandes personnalités du monde
en visite à Bangkok. Vous pouvez admirer leurs photos sur le mur de l’escalier
qui mène vers le premier étage. Entre une photo de notre regretté chef Paul
Bocuse et le président russe Vladimir Poutine, les personnalités sont nombreuses.
La saga des restaurants Blue Elephant ne manque pas de piquant. Le premier
restaurant fut créé à Bruxelles en 1980. Celui de Bangkok ne date que de 1984,
suivi par celui de Londres en 1986, Copenhague en 1990, Paris en 1991.
Sa
créatrice Nooror Somany avait commencé à vendre des pâtes de curry sur les
marchés et s’était formée sur la cuisine traditionnelle thaïe auprès de chefs thaïs
réputés avant de rejoindre son frère à Bruxelles qui suivait des études d’école
hôtelière.
Elle s’était initiée à la cuisine française et tombait en amour dès
la première rencontre avec Karl Steppé, un antiquaire bruxellois. Ils créaient
tous les deux ce concept de restaurant thaï haut de gamme, devenu un étonnant
succès planétaire. L’adresse de Bangkok est devenue l’adresse amirale avec les
deux premiers étages dédiés au restaurant et le dernier étage, à une école de
cuisine. La marque a décliné aussi toute une gamme d’épicerie (thé, pâte de
curry, riz…) que vous pouvez trouver dans la boutique du rez de chaussée.
Pour
mon déjeuner, malgré une carte très tentante, je me suis contenté des valeurs
sûres.
En amuse-bouche, une crevette épicée posée sur un flan de riz moelleux nous était proposé avant le Tom Yam Kong, la soupe acidulée à la citronnelle et aux crevettes.
Servi sur un caquelon en terre cuite chauffé en forme d’éléphant, les parfums réjouissants de galanga, de citronnelle se dégagent dès le couvercle soulevé.
Je découvre une soupe crémeuse au lait de coco, pimentée comme je l’avais souhaité, avec un équilibre de saveurs extraordinaire entre le sucré, l’acide, le pimenté et une sensation de fraîcheur. Je découvre aussi deux grosses crevettes tigres très généreuses d’Adaman. Leur fermeté et leur croquant dénoncent leur fraîcheur. La carte précise que cette soupe traditionnelle fut servie aux dignitaires français lors du règne de Rama V (Roi Chulalongkorn) de 1868 à 1910.
En plat principal, la recette signature de chef Nooror, un massaman d’agneau avec des patates douces violette. L’agneau australienne est très tendre et fondante avec sa sauce au curry doux composée d’une pâte de curry au lait de coco, jus de tamarin, sucre de palme et noix de cajou. La carte précise que cette recette de curry fut inspirée d’un poème du roi Rama II (1767-1824).
Le roi rendit hommage au talent culinaire d’une de ses femmes, la princesse Bunrod considérée comme la pionnière de la cuisine fusion thaïlandais, en intégrant les techniques européennes dans la cuisine locale. Les vers concernés sont les suivants :
En amuse-bouche, une crevette épicée posée sur un flan de riz moelleux nous était proposé avant le Tom Yam Kong, la soupe acidulée à la citronnelle et aux crevettes.
Servi sur un caquelon en terre cuite chauffé en forme d’éléphant, les parfums réjouissants de galanga, de citronnelle se dégagent dès le couvercle soulevé.
Je découvre une soupe crémeuse au lait de coco, pimentée comme je l’avais souhaité, avec un équilibre de saveurs extraordinaire entre le sucré, l’acide, le pimenté et une sensation de fraîcheur. Je découvre aussi deux grosses crevettes tigres très généreuses d’Adaman. Leur fermeté et leur croquant dénoncent leur fraîcheur. La carte précise que cette soupe traditionnelle fut servie aux dignitaires français lors du règne de Rama V (Roi Chulalongkorn) de 1868 à 1910.
En plat principal, la recette signature de chef Nooror, un massaman d’agneau avec des patates douces violette. L’agneau australienne est très tendre et fondante avec sa sauce au curry doux composée d’une pâte de curry au lait de coco, jus de tamarin, sucre de palme et noix de cajou. La carte précise que cette recette de curry fut inspirée d’un poème du roi Rama II (1767-1824).
Le roi rendit hommage au talent culinaire d’une de ses femmes, la princesse Bunrod considérée comme la pionnière de la cuisine fusion thaïlandais, en intégrant les techniques européennes dans la cuisine locale. Les vers concernés sont les suivants :
มัสมั่นแกงแก้วตา
หอมยี่หร่ารสร้อนแรง
Massaman, un curry fait par mon bien-aimé, est parfumé de
cumin et d'épices fortes.
ชายใดได้กลืนแกง
แรงอยากให้ใฝ่ฝันหา Tout homme qui a avalé le curry est tenu de l'aimer
D’après David Thompson, l’expert en cuisine thaïlandaise, cette recette apparue à la cour cosmopolite d’Ayutthaya grâce au marchand persan Sheik Ahmad Qomi. D’autres pensent qu’il s’agit d’une recette du sud du pays influencée par la cuisine malaise et indienne. Le mot malais « masam » signifie aigre. La première recette écrite de Massaman est « le massaman de poulet avec des oranges amères » par lady Plean Passakornrawong en 1889.
Une chose est sûre, la recette est délicieuse, accompagnée de riz servi à l’ancienne, présentés dans un panier en bambou : le riz blanc jasmin, le riz rouge.
En dessert, j’ai choisi le Star of Siam, un assortiment de pâtisseries thaïe, avec une glace au jasmin, du riz gluant rouge au lait de coco sucré salé, un flan à la noix de coco, un gâteau de riz vapeur farcie, de la mangue et un génoise au crème au beurre.
Le Bleu Elephant tient ses promesses. Une visite dans cet établissement de Bangkok est plus qu’une expérience gastronomique, c’est une immersion dans le temps et dans l’histoire.
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