Un stand du marché de noël des allées de Tourny vend
cette spécialité de la gastronomie bordelaise : la mythique lamproie
cuisinée au vin rouge comme un civet. Pêché de février à mars, la lamproie est
un poisson un peu singulier. Elle ne possède ni écailles, ni mâchoire ni colonne
vertébrale osseuse. On pourrait la comparer à une grosse anguille. Comme sa
saison est courte, elle est cuisinée rapidement, et mise en conserve. C’est ainsi
que j’apprends par mes amis bordelais qu’il faut laisser vieillir cette
lamproie à la bordelaise dans son bocal quelques années pour que la chair du
poisson s’imprègne de la sauce et s’affine en texture. Il n’est donc pas
question de déguster la production de l’année.
Pour que la recette soit une
réussite, la lamproie doit être saignée vivante. Le sang est mélangé avec du
vin de Bordeaux pour éviter son coagulation, puis mis de côté. On fait blanchir
la lamproie dans l’eau bouillante, pour retirer sa peau, avant de la
couper en morceau, en prenant soin de retirer le nerf central. On confectionne
ensuite une sauce avec le meilleur vin de Bordeaux, aromatisé au poireau, au
jambon de Bayonne, bouquet garni, ail, oignon. La sauce mijote pendant au moins
une heure, avant de rajouter les morceaux de lamproie, pour mijoter encore
pendant une heure. Elle est ensuite flambée au Cognac, liée avec le sang de la
lamproie et au beurre. La lamproie à la Bordelaise se sert avec des croûtons
aillés. La recette détaillée est
disponible ici sur le site des produits de la Nouvelle Aquitaine dont est
extraite la photo du plat.
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