mardi 11 août 2020

Palais idéal du facteur Cheval, Hauterives


Situé dans la commune de Hauterives dans la Drôme, ce palais idéal nous raconte une histoire hors du commun, celle d’un facteur qui a réalisé le palais de ses rêves ! 
Après avoir exercé plusieurs métiers dont celui du boulanger, Ferdinand Cheval devint facteur rural en 1867 et parcours à pied 43 km par jour ! 
L’histoire commence lorsqu’il trébucha sur une pierre lors de sa tournée en avril 1879.  La forme bizarre de cette roche érodée stimula son imagination et fut le déclic pour réaliser son rêve d’enfant. Lors de ses tournées, il repéra les pierres de molasse, sculptées par le temps et les eaux, qu’il revint collecter le soir avec sa brouette. 
Et il se mit à construire seul le palais de ses rêves, inspiré de ses lectures, de la nature et des cartes postales de ses clients. Il y consacra tout son temps libre. Au village, il est considéré comme le pauvre fou qui remplit son jardin de pierre ! 
De son petit jardin, il va acquérir petit à petit les parcelles voisines pour donner vie à sa fertile imagination durant 33 ans. Son palais idéal est un concentré de temple hindou, de mosquée, de tombeau égyptien, de tour de Barbarie, de château de moyen âge, de personnages mythologiques, d’animaux du monde. Les murs sont gravés de poèmes et de citation dont l’un deux inspira de cette œuvre exceptionnelle classé aux monuments historique en 1969 par André Malraux, au titre de l’art naïf. 
En son temps, ce palais idéal du facteur Cheval fit l’admiration de surréalistes comme André Breton et Max Ernst et continue encore d'inspirer de nombreux artistes. L’espace muséographique relate la vie et les sources d'inspiration de cet artiste hors norme,
 raconté aussi par le cinéma, et personnifié par l’acteur Jacques Gamblin. 
A Hauterives, la pogne est aussi présente partout, présentée comme le casse-croûte du facteur Cheval. Est-ce cette pogne qui lui insuffla toute cette énergie ? Cette histoire nous rappelle tout simplement qu’il ne faut jamais abandonner ses rêves !

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