En Chine, le monde de la gastronomie est aussi en pleine
ébullition. Pour la troisième fois, un classement des 50 personnalités de
l’année 2018 est publié 中国美食年度人物. Il s’agit de chef(fes), de critiques culinaires,
des scientifiques, des internautes, de professeurs, d’œnologues, d’internautes,
de personnalités « qui ont travaillé dur pour améliorer le bonheur sur le
bout de notre langue, et qui ont rendu notre table plus riche grâce leur
existence所有这些人,都在努力提升着舌尖上的幸福感,我们的餐桌因为有他们的存在,而变得更加丰富 ».
Découvrez la liste ici. (Texte en chinois).
lundi 31 décembre 2018
vendredi 28 décembre 2018
Restaurant Hugo & Co Paris, signé Tomy Gousset
J’ai été séduit par la cuisine du chef Tomy Gousset dans son
premier restaurant bistronomique
Tomy & Co dans le 7ème arrondissement. C’est donc l’esprit
serein que je me suis rendu dans son second restaurant ouvert en mars 2018 dans
le quartier latin, nommé
« Hugo & Co » en hommage à son fils Hugo. Cette nouvelle
adresse, juste située devant l’entrée des arènes de Lutèce est déjà bien
fréquentée. Et je reconnais que mon déjeuner fut délicieux.
Dans son nouveau
repaire, il concilie toujours qualité du produit, qualité de l’assiette et prix
abordables, avec une cuisine ouverte sur les saveurs du monde et des plats à
partager dans une atmosphère conviviale.
La cuisine est faite en toute
transparence grâce à une cuisine ouverte. D’ailleurs, vous pouvez choisir de
vous restaurer au comptoir qui donne directement sur le spectacle de l’espace
cuisine, ou sur la grande table d’hôte au centre de la salle. Grâce à son décor
des cagettes en bois qui couvre les deux pans de murs, l’ambiance est très
chaleureuse. Dans les plats à partager, nous avons dégusté une brioche vapeur « bao », poitrine
de cochon caramélisée & concombre/carotte, et des poireaux cuits,
œuf mimosa & noisettes torréfiées.
La brioche vapeur est le gua
bao (割包)
originaire de la région chinoise de Fuzhou. Dans sa recette d’origine, le pain
brioché cuit à la vapeur est garnie d’une tranche de poitrine de porc mijotée à
la sauce de soja et épices, garnie de feuille de moutarde fermentée acide, de
coriandre et d’arachides concassées. Pour cette raison, cette recette s’appelle
aussi « le tigre qui mord le cochon虎咬猪 ». Dans la version d’Hugo & Co, le petit pain
vapeur est garni d’une effilochée de poitrine de porc caramélisée, servie d’une
sauce pimentée maison. La recette est
juste addictive.
Les poireaux étaient aussi excellents. Le mimosa est
retravaillé sous forme de quenelle, avec les noisettes torréfiées qui jouent un
contraste dans les textures.
Pour suivre, des coquillettes à la truffe noire, jambon blanc &
gruyère où comment la présence de la
truffe anoblie tout simplement ce plat du quotidien, et une joue de bœuf snackée & foie gras, purée
de pomme de terre et tuile de sarrasin.
La joue de bœuf était moelleuse, fondante
avec une sauce au vin rouge très aromatique. La tuile de sarrasin amène la
croustillance, et le foie gras poêlé, plus de gourmandise. La purée de pomme de
terre était fine et onctueuse.
Pour les desserts, un riz au lait, granola & banane, caramel
au beurre salé et des glaces mangues
& coriandre, tapioca & meringue.
Dans toutes les recettes
dégustées, il y a un travail sur les saveurs, les textures, le visuel et
beaucoup de techniques. On sent que le chef se fait plaisir en délivrant une
cuisine d’auteur. Je retrouve ses produits fétiches comme le tapioca, la
coriandre. En échangeant avec le serveur, j’ai appris qu’il cultive ses propres
légumes dans un potager du château de Courances.
Devant le comptoir de la
cuisine, vous pouvez admirer ces mêmes légumes mis en bocaux, en saumure ou au
vinaigre, qui condimente les plats servis. Le service est à la fois attentionné,
souriant avec des explications claires sur toutes les recettes. Pour les
boissons, les vins se commandent au verre ! Pour les personnes qui aiment
l’espace, sachez que les tables sont très rapprochées ! Au restaurant Hugo
& Co Paris, on vous rappelle un simple crédo : « Life is
food ! ».
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A Pékin, la politique raffinée du canard
Un article sur le canard laqué de
Pékin, par Margherita Nasi, publié dans le
journal le monde.
Le palmipède laqué est le produit
phare du rayonnement gastronomique chinois. Alors que certains chefs respectent
les traditions à la lettre, d’autres osent s’en affranchir. Tour de tables
pékinoises. Lire la suite, cliquez-ici.
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samedi 15 décembre 2018
La lamproie à la Bordelaise
Un stand du marché de noël des allées de Tourny vend
cette spécialité de la gastronomie bordelaise : la mythique lamproie
cuisinée au vin rouge comme un civet. Pêché de février à mars, la lamproie est
un poisson un peu singulier. Elle ne possède ni écailles, ni mâchoire ni colonne
vertébrale osseuse. On pourrait la comparer à une grosse anguille. Comme sa
saison est courte, elle est cuisinée rapidement, et mise en conserve. C’est ainsi
que j’apprends par mes amis bordelais qu’il faut laisser vieillir cette
lamproie à la bordelaise dans son bocal quelques années pour que la chair du
poisson s’imprègne de la sauce et s’affine en texture. Il n’est donc pas
question de déguster la production de l’année.
Pour que la recette soit une
réussite, la lamproie doit être saignée vivante. Le sang est mélangé avec du
vin de Bordeaux pour éviter son coagulation, puis mis de côté. On fait blanchir
la lamproie dans l’eau bouillante, pour retirer sa peau, avant de la
couper en morceau, en prenant soin de retirer le nerf central. On confectionne
ensuite une sauce avec le meilleur vin de Bordeaux, aromatisé au poireau, au
jambon de Bayonne, bouquet garni, ail, oignon. La sauce mijote pendant au moins
une heure, avant de rajouter les morceaux de lamproie, pour mijoter encore
pendant une heure. Elle est ensuite flambée au Cognac, liée avec le sang de la
lamproie et au beurre. La lamproie à la Bordelaise se sert avec des croûtons
aillés. La recette détaillée est
disponible ici sur le site des produits de la Nouvelle Aquitaine dont est
extraite la photo du plat.
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Canelés et macarons de Bordeaux
Le canelé, spécialité de Bordeaux, est un petit gâteau à pâte tendre parfumé au
rhum et à la vanille, recouvert d'une croûte caramélisée. Il aurait été inventé au XVIII° siècle par les
religieuses du couvent des Annonciades à Sainte Eulalie en Gironde.
Ces
dernières récupéraient les jaunes d’œufs non utilisés dans les techniques de
filtrage des vins en cuve qui utilisaient juste les blancs d’œufs montés en
neige. Une des adresses de référence du canelé est la maison Baillardran.
En cette saison, la maison vient de lancer sa
nouvelle spécialité : le macaron de Bordeaux avec des amandes, du sucre,
de la vanille, du miel d’acacia et les blancs d’œufs. Une manière sûrement d’utiliser
les excédents de blancs d’œuf des canelés. Même si les boutiques Baillardran
sont implantées dans toute la France et qu’on peut acheter toute leur
production en ligne,
c’est toujours un
plaisir de rendre une visite à la boutique bordelaise et de voir les jolies
décorations de noël.
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