"Comment
peut-on traduire la créativité culinaire dans une exposition ?", interroge
Nicolas Bourriaud, directeur de l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. Il
compare les cuisiniers à des "auteurs". "En France, on considère
tellement la cuisine comme une culture qu'on a du mal à la voir comme un
art", estime le directeur et commissaire général de l'exposition. C’est
ainsi que l’école des Beaux-Arts de Paris a
invité
vingt des plus grands chefs français et étrangers à créer une œuvre d’art à
partir de leur travail créatif en cuisine, dans le cadre d’une exposition
intitulée "Cookbook,
l'art et le processus culinaire" visible jusqu’au 9 janvier
2014. Cette exposition s’interroge sur les échanges
et les influences mutuelles entre le monde de l’art et celui de la gastronomie
qui se multiplient, sur les tendances esthétiques et les formes dominantes dans
la cuisine contemporaine
à travers 20 chefs invités. Sans surprise, ils font partie de ceux qui font le
buzz de l’actualité culinaire international : Ferran Adria, Antoni Aduriz, Inaki Aizpitarte, Massimiliano
Alajmo, Yannick Alleno, Eneko Atxa, Massimo Bottura, Michel Bras, Alexandre
Gauthier, Bertrand Grebaut, Rodolfo Guzman, Daniel Humm, Virginio Martinez,
Magnus Nilsson, Paul Pairet, Alain Passard, Daniel Patterson, René
Redzepi,Davide Scabin, Michel Troisgros. Tous sont invités à expliquer leur
travail à travers des œuvres d’art. Chacun est libre de choisir le support sur
lequel s’exprimer : photo, film, texte, croquis, collage…
Rodolfo
Guzman,
chef du
restaurant Borago à Santiago au Chili, a imaginé "un tremblement de
terre". En quatre photos prises en très gros plan, que l'on pourrait
prendre pour des images de la lune, il a montré "comment un blanc d'oeuf
se transforme peu à peu". "Le son d'un tremblement de terre" a
été enregistré : "C'est en réalité le bruit du craquement du macaron dans
la bouche", a-t-il expliqué lors du vernissage de l'exposition.
Inaki Aizpitarte, du restaurant parisien Le Chateaubriand, a lui choisi d'exposer une vidéo, baptisée "Under control" (Sous contrôle). Il donne l'impression d'être filmé par des caméras de surveillance, alors qu'il prépare des plats en cuisine. Chaque geste, chaque hésitation est enregistrée.
Bertrand Grébaut, du Septime, autre table parisienne réputée, a lui réalisé "une performance filmée". "J'ai un passé d'artiste graffiti plutôt illégal", a-t-il confié. "Je connais bien le métro parisien et ses tunnels. On a décidé d'aller dans le métro la nuit pour faire un plat", un coeur de veau cuit sur les rails au chalumeau.
Inaki Aizpitarte, du restaurant parisien Le Chateaubriand, a lui choisi d'exposer une vidéo, baptisée "Under control" (Sous contrôle). Il donne l'impression d'être filmé par des caméras de surveillance, alors qu'il prépare des plats en cuisine. Chaque geste, chaque hésitation est enregistrée.
Bertrand Grébaut, du Septime, autre table parisienne réputée, a lui réalisé "une performance filmée". "J'ai un passé d'artiste graffiti plutôt illégal", a-t-il confié. "Je connais bien le métro parisien et ses tunnels. On a décidé d'aller dans le métro la nuit pour faire un plat", un coeur de veau cuit sur les rails au chalumeau.
Eneko
Atxa,
chef du restaurant Azurmendi à Bilbao
en Espagne, expose lui les croquis qui précèdent chacune de ses créations.
"C'est ma façon de donner forme à mes idées : un cahier et un crayon. Mais
je ne suis pas un bon dessinateur, alors je donne du volume aux choses en faisant
de la pâte à modeler. Ensuite mon équipe peut passer à l'exécution",
raconte-t-il.
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