Carmelo Chiaramonte,
appelé « cuciniere errant » est l’un des chefs montant en Italie. Originaire
de Sicile, c’est l’un des chefs les plus italiens attachés à sa terre. Il
sublime tout simplement les produits de son terroir à travers ses créations. Cet
après-midi, plus qu’un show culinaire, il nous a proposé un master class sur l’orange, l’ingrédient de son dernier livre.
L’« Arancia »,
l’orange, qui est le fruit fondamental
de l’histoire et de la cuisine sicilienne. Quand il entre en scène, son look
dénote de l’image qu’on se fait habituellement d’un chef : petit bonnet de
laine sur la tête, moustache à la sicilienne, tablier bleu assorti à la couleur
de la bande florale du bonnet ! Mais quel savoir et quelle générosité !
Il nous a nourris d’orange au sens propre comme au sens figuré.
Pour commencer, avez-vous noté que la base d’une orange est
toujours plus sucrée ? Pour nous en convaincre, il nous a fait tout
simplement fait goûter des sections d’oranges parfaitement taillées des deux
sphères d’orange. Faites en vous aussi le test. Il n’y a pas photo ! De même,
dans un verger, les fruits des orangers plantés côté sud sont toujours plus
sucrés.
Avec malice, il nous fait remarquer qu’en occident, l’orange
est plus consommée en forme de jus que sous forme de fruit. Avec lui, l’orange
est complètement utilisé, comme le cochon, de la tête à la queue : son
bois, ses tiges, ses feuilles, ses fleurs, son écorce, son zeste.
Première mise en bouche étonnante, des beignets de zestes d’orange. Ce sont juste de fines zestes,
trempés dans une pâte à frire qui remplacent selon lui avantageusement les
chips. La texture et le goût en bouche est très agréable.
Il nous propose ensuite un
risotto à l’orange. Le bouillon est fait avec des oignons grillé additionné
de sauce de soja. Le riz est revenu dans de l’huile d’olive, nacré, puis
mouillé au bouillon par séquence comme pour un risotto classique. A la fin, à
la place d’une liaison à base de beurre et de parmesan, il a confectionné une pâte
mixée à base de zeste d’orange, de jus d’orange et d’huile d’olive. Le résultat
est bluffant. Mais pourquoi de la sauce de soja ? Il a voulu rendre tout
simplement hommage à la Chine, pays natal de l’orange arrivé en Sicile au
XIIIème siècle !
Pendant la cuisson du risotto, il nous a confectionné un sel parfumé à l’orange en mixant
tout simplement du sel avec des feuilles et de fleurs d’oranges séchées.
Les petites branches
servent de brochette pour enfiler les morceaux de viande. En laissant la
viande ainsi embrochée, la viande prend le parfum de la branche d’orange.
Avez-vous dégusté des pizzas
cuits au feu de bois d’oranger ? Cette tradition sicilienne apporte
une saveur supplémentaire aux pizzas.
Les fleurs séchées d’orange
parfument les bouillons, le thé.
Pour finir sa démonstration, il nous a fait déguster « un macaron d’orange » tiède,
confectionné avec des noix concassés, du jus d’orange, du miel, de l’huile d’olive.
Tout simplement sublime.
Durant toute sa démonstration, il alterne gestes et
démonstrations culinaires, explications appuyées par des vidéos de présentation
des verges d’oranges siciliens, des espèces d’orange. Et surtout, il s’est
occupé du bonheur de chacun de nous, en s’assurant que tous les personnes
présentes ont tous goûté aux saveurs de son Sicile !
Son livre « Arancia » est édité par edizioni estemporanee. Vous pouvez
encore le retrouver demain au Festival du livre culinaire, stand D8.
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