Ne dites surtout pas à vos amis angoumoisins que leur broyé
du Poitou est une galette pure beurre qui ressemble à sa cousine bretonne. Ce
broyé pour eux est plus qu’une galette, c’est une pâtisserie rituelle qui
marque les moments importants de l’existence. Il s’offrait autrefois à l’église
pendant la messe les jours de mariage, de communion, lors des battages.
Aujourd’hui encore, il est servi soit avec du vin rouge, soit avec un café lors
des repas et des grands événements familiaux. Pour la déguster, Il faut donner
un coup de poing en son centre qui a pour effet de le « broyer » pour en faire
de petites parts, d’où son joli nom de broyé du Poitou. Chacun prend alors un
morceau de brisure selon son appétit.
Il est vendu aussi dans certaines
pâtisseries brisé, au poids. Dès la première bouchée, on ressent une pâte
friable, très généreux en beurre. Toute sa saveur vient de la typicité du
beurre de Charentes.
Pour en ramener à Paris, j’achète toujours celui produit
par la biscuiterie artisanale Goulibeur
sans colorant et sans conservateur. Une confrérie en défend même sa réputation.
Sa préparation est très facile. Pour cela, mélangez 250g de sucre avec 2 œufs,
une pincée de sel et 250g de beurre en pommade. Ajoutez ensuite 500g de farine
tamisée. Mélangez l’ensemble pour faire une boule de pâte. Laissez reposer 30
minutes au réfrigérateur. Etendez la pâte sablée avec un rouleau à pâtisserie
pour obtenir une abaisse ronde d’environ 1 cm. Déposez ensuite l’abaisse de
pâte sur une plaque à four huilée. Dorez le dessus au jaune d’œuf battu.
Décorez la surface du broyé avec les dents de la fourchette, parsemez d’amandes
effilées, puis la faire cuire pendant 25 minutes 180°C. Vous pourrez le
confectionner en format XL à partager ou en petites galettes individuelles.
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