Avant même d’arriver à votre
table, deux indices vous mettent déjà sur le style culinaire de ce restaurant Caius
situé à une centaine de mètre de l’étoile. Dès l’affichage de sa devanture, le
chef Jean Marc
Notelet vous rappelle que dans son
restaurant, il cuisine chaque jour, avec des produits frais de saison. Et vous
êtes invités à rentrer pour connaître les propositions du jour, qui changent
chaque jour. Deuxième indice. Dès l’entrée dans le restaurant, un grand tiroir
rempli d’épices (écorce de cannelle, poivre, curry, curcuma, graine de
moutarde, cardamone…) s’impose à votre regard, vous titille discrètement les
narines et vous invitent déjà au voyage ! Ainsi, la cuisine proposée est
une cuisine d’humeur et de talent, mariant le beau et le bon des produits de
saison, avec une touche d’épices pour une « cuisine des sens ». La
formule proposée est à 42€ avec une entrée, un plat et un dessert. L’ardoise où
sont inscrites les recettes du jour passe de table en table. Voici ce que nous
avons pris pour le déjeuner.
Gambas roulées cajun, fenouil râpé, sauce de soja
Le visuel du plat me fait penser
à des nouilles chinoises aux gambas, d’autant plus qu’il était servi dans un
bol escorté d’une paire de baguette. Les fenouils râpés étaient frais, croquants,
assaisonnés à la chinoise, avec une vinaigrette légèrement sucrée, renforcée
par sa note sucrée avec des petites brunoises d’abricots secs. La texture
croquante des fenouils est enrichie aussi par celle des pignons de pins qui
amènent aussi du goût. Les deux gambas étaient bien fraîches et fermes, juste
parfumés par des épices cajun.
Gnocchi d’agria au sautoir et trompettes, sauce parmesan, huile de
truffe
Cette entrée est devenue un
classique du restaurant. Très riche en saveurs umami. La sauce est servie tiède
avec des morceaux de gnocchi fondant en bouche.
Echine de cochon (E. Ospital) mariné Vadouvan, légumes d’automne
Le Vadouvan, c’est un mélange d’épices
indiens qui peut varier d’une famille à l’autre. Il est généralement composé de
d’oignons, d’échalote, d’ail, de graines de moutarde, de cumin, de fenugrec… Cette
marinade donne à l’échine de porc une belle saveur. Le fait de le cuire rosé a
conservé sa texture fondante. Il était servi avec une purée de potirons et des
petits légumes sautés.
Volaille de Béarn au thé Lamp Song, Navet de Pardailhlan, beurre de
romarin
Une recette au thé, c’est assez
rare pour que je fasse d’emblée ce choix. Le blanc de volaille cuit conserve
ses parfums de thé Lamp Song, refixés dans la sauce avec la crème. La saveur du
thé est très subtile. Le navet Pardailhlan est pour moi une découverte. Je ne
connaissais pas de navet ancien originaire de l’Hérault, qui pousse sur le
plateau de Pardailhlan à 550 mètres d’altitude. Il était cuisiné encore croquant,
avec un arrière-goût amer malgré le parfum du beurre de romarin. C’est ce
contraste qui est intéressant.
Tarte tatin reine des reinettes, crème fouetté vanille
Une pâte feuilletée aérienne, des
reinettes fondantes, à peine sucrées. C’était juste parfait.
Pastilla au lait, granité à la menthe.
C’est un dessert en délicatesse,
avec la finesse croquante de la pâte, et le velouté de la crème au lait,
parfumé à l’eau de rose. Le granité à la menthe rafraîchit le palais mais sans
lien gustatif avec la pastilla.
Pour accompagner votre repas, les
vins se vendent au verre ou à la bouteille.
Petite attention, des
tartines avec une cervelle de canut légère nous était proposé en amuse-bouche,
et une boîte de bonbons à picorer en fin de repas ! Je suis reparti aussi
avec un sachet de curry signé Caius. En effet, le restaurant vous propose à la
vente tout un assortiment d’épices.
Pour plus d’information sur le
restaurant, cliquez
ici.
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