dimanche 12 janvier 2025

Exposition « Caillebote, peindre les hommes », musée d’Orsay Paris


Cette exposition inédite « Caillebote, peindre les hommes » au musée d’Orsay à Paris célèbre le 130 anniversaire de la mort du peintre Gustave Caillebote. Il fut aussi grand collectionneur et mécène des impressionnistes, architecte naval, régatier, passionné de fleurs et de potager ! 





Cette exposition, qui me permet de voir en vrai nombreuses de ses peintures publiées dans les livres et les magazines, complète ma visite dans sa maison et de son potager à Yerres, propriété de la famille de Caillebotte entre 1860 et 1879, où il réalisa plus de 80 toiles. L’angle de cette exposition est la mise en valeur des figures masculines et des portraits d’hommes qui dominent son œuvre, à la différence de ses confrères Degas, Manet ou Renoir. 



Lorsqu’il abandonna ses études de droit pour se mettre à la peinture, ses premiers tableaux importants prennent pour sujet sa vie quotidienne avec sa mère et ses frères dans leur hôtel particulier à Paris ou dans leur maison de campagne à Yerres. Ses frères furent aussi ses premiers modèles. Ainsi, dans « Déjeuner », il nous invite à sa table familiale avec en face sa mère céleste servie par le maître d’hôtel Jean Daurelle, et à droite son frère René en train de découper sa viande. Le même frère René est aussi représenté en « Jeune homme à sa fenêtre » regardant le boulevard Malherbes. 





En plus de dessiner sa famille, ses amis bourgeois comme Richard Gallo qui se retrouve dans 7 de ses œuvres, Gustave Caillebote peignait aussi les ouvriers, les hommes au travail comme « Raboteurs de parquets » où je découvre qu’il y a deux peintures, avec les études d’esquisses éclairantes, et les « Peintres en bâtiments ». 





Il dessine aussi les amis de son cercle de la voile de Paris, les canotiers, les jardiniers. 







De nouvelles catégories et de figures masculines qu’il mettait en lumière. Même ses deux représentations de nus masculins son novatrices dans leur réalisme. 






Ses cadrages immersifs, ses effets de perspectives qui mettent en avant la nature où un Paris en pleine mutation sont novatrices. 


Dans la peinture « Intérieur » qui représente peut-être sa compagne, Charlotte Berthier et son ami Richard Gallo, il représente la femme lisant un journal, activité considérée alors comme masculine, et l’homme allongé sur le divan lisant un livre, attitude vue comme féminine. C’est un questionnement subtil des normes de genre de son époque. 


Cette exposition nous permet de mieux découvrir toutes les riches facettes de ce grand peintre du XIXème siècle.


 

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